A la recherche du Bencao Shiyi

A la recherche du Bencao Shiyi

7 aout

Ni hao,

Je viens partager avec vous un passage de mes lectures sur la Medecine Chinoise, passage historiquement  important, a mon sens, a connaitre pour tous ceux qui pratique la MTC et pour ceux qui s y  interressent.

Sun Simiao (581-682)

Au VIIe siecle, parurent en Chine deux grandes oeuvres medicales, les Precieuses Ordonnances pour les cas d urgence (Bei Ji Qian Jin Yao Fang) et les precieuses Ordonnances supplementaires (Qian Jin Yi Fang), dont l auteur etait le celebre medecin chinois San Simiao. Pourquoi l auteur jugeait-il ses Ordonnances precieuses ? Il pensait que la vie humaine etait d une valeur inestimable et que c etait le devoir du medecin de soulager le malade. C est pour cette raison qu il employa le mot  precieux.

Sun Simiao (581-682) originaire du Huayuan (actuel district de Yao, dans la province du Shaanxi), consacra toute sa vie a la pratique de la medecine. Dans sa carriere, il sut utiliser les acquis de ses predecesseurs et faire preuve lui-meme de creativite, si bien qu il apporta une grande contribution a la medecine chinoise en laissant beaucoup d observations et de connaissances valables aux generations suivantes. En plus de la pratique medicale, il mit en ordre et reunit des documents historiques et des donnees medicales des epoques anterieures pour compiler successivement les Precieuses Ordonnances.  Ces deux oeuvres , comprenant chacune 30 volumes, exposaient la quintessence de la medecine et de la pharmacologie chinoises anterieures au VIIe siecle. Sun Simiao considerait que le medecin devait posseder de bonnes qualites et facultes puisqu il etait responsable de la sante et de la vie du malade. Selon lui : Un medcin digne de ce nom doit connaitre tous les principes de la medcine et les etudier assidument, se mefier des ont-dit et se montere modeste. Le bon medecin est un homme brave et prudent, rassis et attentif, penseur et taciturne, qui ne calomnie pas ses collegues,  il sympathise avec les malades et est conscient de ses responsabilites, il traite les gens de facon egale et les sert de tout son coeur sans tenir compte de ses interet personnels. Tel est l image du medcin ideal selon Sun Simiao.

Dans ses ouvres Sun Simiao aborde une serie de problemes medicaux comme la prophylaxie, le diagnostic, la pharmacologie, les prescriptions, l acupuncture et la dietetique. Il accorde une attention particuliere a la gynecologie et a la pediatrie en les placant avant toutes les autres branches de la medecine. Sun Simiao apporta aussi une grande contribution a la pharmacologie chinoise. Dans son eouvre, il mentionne particulierement les saisons de recoltes des plantes medicinales et les diverses preparations a leur faire subir. D apres lui, si  l on ne prenait pas en consideration ces conditions-la,  on risquerait de faire reduire les effets therapeutiques des medicaments. Il indique alors les saisons de cueillette de 230 plantes et propose de les cueillir regulierement en prevision des cas d urgence. Ses travaux en pharmacologie valurent a Sun Simiao le titre honorifique de Roi des medicaments que lui decernerent ses successeurs, qui nommerent aussi une colline de son pays natal : Colline du Roi des Medicaments. Il est certain que la reussite de Sun Simiao n etait pas fortuite. Des son enfance, il se livra a des etudes assidues et lut d innombrables oeuvres A l age de 7 ans, il etait a meme de lire mille poemes par jour. En outre, quand il etait petit, il etait fragile et maladif. Pour le soigner, ses parents allerent consulter des medecins et consacrerent beaucoup d argent pour l achat des medicaments, de telle sorte que la famille s apprauvit de jour en jour. En meme temps, il vit souvent ses proches et ses voisins souffrir de maladies. Tout cela le poussa a apprendre la medcine et a essayer de se soigner par lui meme. S inspirant de sa propre experience, il soigna  parfois des amis, des voisins et obtint de bons resultats.

Erudit, Sun Simiao jouit d une grande reputation dans les milieux medicaux de son temps, si bien que l empereur Wendi de la dynastie des Sui, et les empereurs Taizong et Gazong de la dynastie des Tang voulurent le charger d une fonction officielle. Mais comme il n etait pas homme a se  laisser etourdir par les honneurs et la richesse, il refusa resolument, preferant exercer la medecine parmi les masses.

Voila un bout de l histoire de Sun Simiao.    

Tsai Tjienne

Bambou



07/08/2008
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